L’importance du contrôle des machines à soupe

Interview de Jérôme ROSSIGNOL, directeur de SERETAL

Par cette méthode, nous nous assurons que la « recette » distribuée respecte bien l’équilibre prévu lors de la formulation.

seretal guillemets
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Dans quel cadre a été créé l’outil de contrôle des machines à soupe ?

Jérôme ROSSIGNOL (JR) : C’était il y a une quinzaine d’années, chez un éleveur où nous vendions de l’aliment. Les performances d’élevage avec les protocoles mis en place n’étaient pas à la hauteur avec notamment un indice global à 3,30. La courbe d’alimentation était exprimée en kcal (et non en grammes) et je ne comprenais pas les quantités distribuées par l’automate.

Il était primordial d’arriver à comprendre le fonctionnement de la machine à soupe pour solutionner la problématique de l’éleveur. C’est à ce moment que les premières ébauches de l’outil actuel ont été créées.

Et depuis ces débuts, l’outil a-t-il évolué ?

JR : Oui, bien sûr, le process a été normalisé, nous avons aussi intégré les pré-soupes ; la gestion de la FAF et la corrélation GMQ/courbe d’alimentation.

Aujourd’hui, l’idée est de déterminer, par calcul, les quantités de chacune des matières premières dosées, dont l’eau, qu’un animal doit ingérer. Ensuite nous vérifions que la machine à soupe distribue réellement ce qui a été calculé. Aussi nous contrôlons, lors de la distribution du repas, que la pesée est correcte.

Par cette méthode, nous nous assurons que la « recette » distribuée respecte bien l’équilibre prévu lors de la formulation. Si nous constatons des écarts, alors nous sommes face à un problème qui doit être résolu.

La Chambre d’Agriculture a mis au point son propre contrôle machine à soupe, est-il similaire à l’outil proposé par SERETAL ?

JR : Non, notre outil est fondamentalement différent du contrôle en 3 points proposé par la Chambre d’Agriculture. Leur contrôle permet avant tout de s’assurer d’une distribution correcte de la soupe en vérifiant la pesée de la cuve, les quantités distribuées par vanne et l’homogénéitéde la soupe (=absence de démélange).

La « recette » n’est contrôlée à aucun moment. Un déséquilibre de la formule ne pourra donc pas être détecté. En effet une soupe déséquilibrée, peut être homogène et correctement pesée.

Pourtant ce déséquilibre engendre des sous-performances, n’est-ce pas ?

JR : Effectivement, et avec notre tableau de suivi lot les mauvaises performances sont visibles tout de suite grâce à différents indicateurs : âge à 115 kg élevé, variations anormales des GMQ et des TMP… Le lien entre les performances et les machines à soupe est vraiment intéressant car nous arrivons à mettre en évidence très rapidement qu’il y a un problème. Ensuite, à nous de trouver la solution en élevage … C’est un véritable travail d’enquête ! L’évolution des performances après le contrôle machine à soupe est généralement très rapide : c’est épatant !

S’il y avait un seul point à retenir ?

JR : Il faut vraiment porter une attention particulière au paramétrage des humidités (formulation et réelle) car aujourd’hui, la majorité des problèmes viennent de là ! Les conséquences ne sont pas neutres car à la clé nous avons un réel déséquilibre nutritionnel de la ration distribuée aux cochons !

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